La prière des frères

Portez les fardeaux les uns des autres : ainsi vous accomplirez la loi du Christ. (Galates 6, 2)

A la question : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » ( Luc 18,4), le Seigneur veut venir restaurer, libérer et guérir chacun de nos cœurs.

Alors venez confier vos intentions !

Quand ?

Entre 10h et 11h30 à la crypte de l’église rue Ampère les samedis...

• 18 novembre
• 16 décembre
• 20 janvier
• 2 mars
• 23 mars
• 27 avril
• 25 mai
• 5 Juin

Parfois après la messe de 18h00 le dimanche soir et pendant les soirées Théotime (cliquez LA pour découvrir Théotime).

Vivre la prière des frères à Saint François de Sales

« Je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoique ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. » Matthieu18, 19-20

Le printemps 2019 a marqué à Paris un tournant sur le chemin de la nouvelle évangélisation. Près de 4000 personnes de tous horizons et de tous âges se sont retrouvées à l’église Saint Sulpice, répondant ainsi à l’invitation de l’Archevêque Monseigneur Michel Aupetit. Dans cette église monumentale, l’après-midi fut consacrée à la prière d’intercession, appelée aussi prière des frères, ainsi qu’à la prière de délivrance et de guérison. De nombreuses personnes ont ainsi pu déposer leurs fardeaux, se réconcilier avec Dieu ou se convertir. Certains sont sortis guéris de souffrances endurées depuis des années.

En tant que “priants”, nous avons pris part à ce temps de prière et avons vu se manifester la puissance de Dieu dans les cœurs des hommes et des femmes venus pour prier et demander Son secours.

La prière des frères

Tout baptisé porte en lui l’Esprit Saint. Nous sommes tous, en effet, par notre baptême « prêtres, prophètes et rois ». Prier pour nos frères fait partie de notre nature propre de chrétien, de notre identité même. Cela était peut-être oublié mais c’est une réalité. Oui, nous sommes tous appelés à être des instruments, des relais de l’Amour de Dieu pour nous et à travers nous.

Prier pour ses frères, c’est présenter leurs intentions à Jésus qui est « l’Unique Intercesseur auprès du Père en faveur de tous les hommes » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, 26-34). Le Seigneur se laisse toucher par notre pauvreté et Son regard miséricordieux est toujours posé sur nous.

Dans ces temps que nous vivons, pourquoi ne pas nous retrouver ensemble en une communion de croyants, sous le regard de Dieu, à défaut de pouvoir nous serrer dans les bras, nous embrasser ou nous tenir la main ? La main…c’est justement celle qui est posée sur l’épaule du frère qui demande la prière.

Après avoir accueilli la personne qui souhaite recevoir la prière, les priants constitués en binômes commencent par écouter les intentions de la personne. Ils leur arrivent de lui demander comme à l’aveugle de Jéricho : « Que veux-tu que le Seigneur fasse pour toi aujourd’hui, maintenant ? » Puis, ils imposent les mains si la personne est d’accord. La prière est bien évidemment faite en toute discrétion et dans un lieu propice au recueillement, parfois face à Jésus, présent dans le Saint Sacrement.

Au fil de la prière des frères, toute la place est laissée à l’Esprit Saint qui façonne les cœurs et fait que Dieu puisse agir dans la personne. Il est le souffle et le guide de la prière. Se mettre à son école est indispensable pour reconnaître ses voix. Grâce à l’action de l’Esprit Saint, le Seigneur permet parfois des libérations. La personne se sent alors délivrée d’un poids, d’une blessure restée vive ou d’un sentiment négatif encombrant et néfaste à son bonheur.
C’est une grâce que le Seigneur donne à la personne qui doit l’accueillir comme telle.

La prière de délivrance

La prière de délivrance est, quant à elle, une autre facette qui naît de la prière des frères. Elle intervient lorsque, dans la prière, le priant discerne que la personne subit un lien qui ne vient pas de Dieu, que ce soit dans sa vie ou pour elle-même. Cette personne se retrouve face à des obstacles parfois incommensurables et incompréhensibles à son discernement.

Dite toujours « Au nom de Jésus », la prière de délivrance peut alors délier et apaiser les tensions intérieures de l’âme, de l’esprit et même du corps. Elle permet aussi d’être délivré de situations qui maintiennent la personne dans une certaine servitude et qui compromettent sa relation à Dieu. D’autant que dans la prière personnelle, il est parfois difficile de se rendre compte de ce qui bloque notre être pour avancer sur le chemin de la foi.

La place de la prière des frères dans la vie chrétienne

La communauté de frères et de sœurs que nous formons à Saint François de Sales et la prière fraternelle, unie au Cœur de Jésus, sont de précieuses ressources pour nous rendre libres et fidèles à Dieu. En effet, dans nos vies, il arrive que nous perdions le cap pour suivre Dieu et la prière des frères est un des moyens de le réinitialiser. Les grâces reçues de cette prière sont autant d’encouragements à poursuivre notre chemin vers Lui.

Bien sûr, les prêtres nous aident aussi à discerner dans nos vies et nous accompagnent dans la prière. C’est pourquoi, la prière des frères ou de délivrance ne se substituent en aucun cas au sacrement de réconciliation ou à l’accompagnement prodigué par un prêtre. La prière peut enfin préparer les cœurs à recevoir les sacrements en enlevant, par exemple, toutes craintes.

Depuis bientôt deux ans, des binômes de prière se sont préparés, ont prié ensemble régulièrement, se sont formés, pour accueillir un samedi matin par mois, tous ceux qui souhaitent recevoir la prière des frères à Saint François de Sales.
Le Christ veut toucher nos cœurs et transformer nos vies. Son Nom est grand et puissant. Alors permettons-Lui de porter un regard sur nous afin qu’Il répande ses bénédictions, sachant que rien n’est impossible à Dieu.

« (Abba Père), étends donc ta main pour que se produisent guérisons, signes et prodiges, par le nom de Jésus, ton saint, ton serviteur. » Actes 4, 30.

Père Maxime Lefebvre, aumônier
Thomas et Marie-Xavérine de Sèze, responsables